Mairie de cadalen

Mairie de Cadalen

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Le préfet découvre la réalité du terroir tarnais

veau-vache2Quinze jours après sa prise de fonctions dans le département, Jean-Michel Mougard, préfet du Tarn était hier au contact des agriculteurs pour évoquer les zones défavorisées. Les responsables de la chambre d’agriculture, de la FNSEA et des JA, lui avaient concocté un menu de choix avec la visite de deux Gaec à Cadalen et Peyrole puis à Saint-Germain des Près, deux élevages de bovins viande.

Revenons aux zones défavorisées. Tout le département est classé, soit en zone simple soit en zone de montagne, lieux où en raison des caractéristiques climatiques, des sols, de la pente, etc, les rendements sont moindres et certaines cultures impossibles. Des compensations financières sont en retour versées aux exploitants. Mais ce zonage risque d’être modifié selon les propositions présentées en septembre 2016 par le ministère de l’agriculture. 94 communes tarnaises, dont les trois citées ci-dessus sont concernées par un éventuel déclassement.

Regardez le paysage

En contrebas de la stabulation du Gaec Veaux-Vaches à Peyrole, montrant du doigt un vallon pentu, labouré jusqu’à la lisière des bois qui coiffent la cime, Jean-Claude Huc, président de la chambre d’agriculture s’adresse au préfet : «Regardez le paysage, la topographie du terrain, on ne comprend pas pourquoi cette zone est frappée d’exclusion ? – Il y a un règlement depuis 2013 qui s’applique à tout le monde, on va regarder dans le détail, réfléchir à des zones spécifiques» a répondu Jean-Michel Mougard. Le débat était lancé entre les Blonde d’Aquitaine qui ruminaient et les rations de blé écrasé. Le débat était lancé. Cédric Alousque, coexploitant du Gaec : «Sur 200 ha on élève 90 vaches, on abat 60 veaux et 20 vaches par an à l’abattoir de Puylaurens, la découpe de la viande se fait en Cuma Lamilarié avant d’être vendue directement. Toute la nourriture est produite sur l’exploitation». Le préfet : «Comment vivez-vous ? – On survit». Jean-Claude Huc : «Sans le classement, l’exploitation perd près de 20 000 € par an, il remet en question le projet d’installation d’un troisième jeune». Philippe Jougla, président de la FDSEA : «Il existe un équilibre dans le Tarn entre l’animal et le végétal, si on perd le classement, l’équilibre sera rompu et les exploitations fragilisées, la polyculture-élevage est en jeu».

Vérifier, discuter

Avant de partir découvrir le Gaec Mas de Guilhoume à Saint-Germain, le préfet a précisé quelques points : «Ce zonage découle de normes européennes, on n’a pas le détail du premier projet, il faut le vérifier, discuter avec la profession, je pense qu’il va conduire vers une diminution. Je découvre la situation de l’agriculture tarnaise, un secteur sensible après deux années difficiles, je sais aussi que certaines exploitations vont mieux que d’autres». A-t-il eu le temps de se pencher sur le dossier de Sivens ? «Je suis bien sûr au courant de ce dossier mais je préfère parler des questions de l’eau dans le Tarn que de Sivens».

Source : La Dépêche du Midi

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